Samedi créatif du 9 novembre 2009

Au rythme du corps et du temps unifiés.

Naissance et initiation à partir de la feuille blanche.
Cette consigne nous ouvre "la page de ce qui reste à advenir, l’avènement de l'oeuvre".
Le blanc occupe dans la peinture une place toute particulière. 
du cheminement intérieur de la vibration à une exploration dans l'expression tactile et plastique de la matière.
Revenir à l'expérience première où le trop plein du savoir nous encombre.
A l'expérience de la prise de risque "qui permet de repasser par l'idiotie pour revenir à l'intelligence." François Roustang.
Nous sommes malades d'une pensée qui tourne en rond sur elle même.
Or, notre chemin indique qu'il s'agit "de faire" avant de comprendre.
Cette approche relève de l'HUMAIN qui est la base de notre exploration.
Il existe une intelligence qui est à l'oeuvre dans l'action elle-même.
Réapprendre à sentir avec nos sens dans les relations humaines, retrouver la valeur des perceptions avec ce qui nous entoure.
C'est à dire d'abandonner notre savoir préalable, agir de tout notre être pour nous situer autrement.
Les artistes tel des chamanes savent se mettre dans des situations qui les conduit au delà de leur perception habituelle.

Le blanc comme porteur de toute les expérience à venir. De plus rien que le contact de la matière est à explorer : brillant ou mat,
saturé ou léger, lumineux ou terne, rêche ou doux, mou ou dur souple ou raide....
 dans la nature il peut se présenter sous l'aspect de la glace ou neige.....

Le blanc réfléchit la lumière alors que tous les autres la filtre. Il la disperse par réfraction pour nous émerveiller des autres couleurs.
L’œil humain est sensible à d'infimes nuances de blancheur.
Les textes sanskrits distinguaient le blanc des dents, le blanc du santal, de la lune automnale, et des nuages d'automne,
 la couleur du lait de vache de la couleur de la perle, des rayons des étoiles aux écailles nacrées....

La relation à la feuille blanche est réfléchie dans tous les sens réflexion de la matière dans le sens physique et réfléchir le chemin de l'oeuvre en advenir dans le sens du mouvement de plier, déchirer et recoller, éplucher et reconstituer, froisser et caresser, etc...
Chaque rencontre crée un nouveau chemin qui va dans le sens d'aller-retour et l'entre- deux.