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LES CHEMINS DE LA TRACE

La pensée du tremblement

 Edouard Glissant

" La pensée du tremblement surgit de partout, musiques et formes suggérées par les peuples. 
Musiques douces et lentes, lourdes et battantes.
Beautés à cri ouvert. 
Elle nous préserve des pensées et des systèmes de pensée…. "

Extrait de La Cohée du lamentin – Edouard Glissant - 2005

"… essayons plutôt de trembler en nous penchant vers l’autre plutôt que d’être sûr de nous mêmes quand nous allons frapper l’autre.
Essayons de comprendre comment le monde à son tour tremble, mettons-nous en accord avec le monde, tremblons du tremblement du monde, ce n’est pas un tremblement de faiblesse, ce n’est pas un tremblement d’hésitation c’est le tremblement de celui qui vit la vie du monde, c’est peut-être ce qui nous est donné de plus fantastique aujourd’hui“

Conclusion de sa conférence à Uzeste - août 2004

"La notion même d’identité a longtemps servi de muraille : faire le compte de ce qui est à soi, le distinguer de ce qui tient de l’Autre, qu’on érige alors en menace illisible, empreinte de barbarie. Le mur identitaire a donné les éternelles confrontations de peuples, les empires, les expansions coloniales, la Traite des nègres, les atrocités de l’esclavage américain et tous les génocides.

Extrait de Les murs - Approche des hasards et de la nécessité de l’idée d’identité.
Manifeste de Patrick Chamoiseau et Édouard Glissant. mardi 11 septembre 2007 
Institut du Tout-Monde

 

Henri Bauchau

En partage avec vous ce chemin d'ébranlement, où la seule nécessité est d'être là.
Est-ce que le poème pourrait, dans ce labyrinthe oublié, retrouver , inventer les mots de la langue perdue, les traces du bonheur égaré ?
Ishtar

« Tu m'as rejointe dans le cercle des songes et tu as choisi de t'en remettre à moi.
Depuis lors je te guide.
Je t'ai introduit dans les couloirs des Enfers.
Vois autour de nous ce qui s'illumine.
Les aperçois-tu tes fantômes?
Les êtres qui te manquent ne se laisseront pas étreindre davantage ici.
Et ceux que tu souhaiterais n'avoir jamais connus s'accrochent à toi, ils vampirisent ta
misérable vie.
Saisis-tu bien à quoi doit te servir à présent le rameau ?
Avant toi, j'ai conduit en ces lieux bien d'autres poètes.
L'un d'eux qui te voisine sur les étagères des libraires a dit : “J'ai pétri la boue et j'en ai fait de l'or.”
Fais comme lui, affronte tes démons.
Approche-toi de tes monstres.
Pour être vivant, il faut être ébranlé : l'homme qui ne tremble pas est un homme mort.
Va. La vie digne de ce nom est à ce prix. »


« Sous l'éclat de la Sybille » Henri Bauchau

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